Fawzia Assaad


Présentation


Philosophe et romancière égyptienne, née au Caire. Vit à Genève. Élève de Maurice de Gandillac et de Jean Wahl. Docteur ès-Lettres, elle a fait ses études à Paris, en Sorbonne, et enseigné la philosophie au Caire, à l’Université de Aïn Shams.

Elle a démissionné de son poste pour suivre son époux, le Docteur Fakhry Assaad, médecin à L’Organisation Mondiale de la Santé, dans ses déplacements. Mère de deux filles et d’un garçon, grand-mère de sept petits-enfants, elle a publié des essais philosophiques avant de se tourner vers la fiction et la mythologie.

Son premier roman, l’Egyptienne, qui date de 1975, a paru au Mercure de France, à Paris. Elle a obtenu deux fois le prix de la Société Genevoise des Ecrivains.

Par ailleurs, son engagement est double : social et littéraire. Elle représente PEN International au Conseil des Droits de l’Homme pour la défense de la liberté d’expression, et fait partie des comités d’organisation et de sélection d’une Résidence d’écrivains au Château de Lavigny, située dans le canton de Vaud, en Suisse.

Ses romans décrivent la complexité de la société égyptienne. A travers les coutumes, les croyances, les superstitions, l’humour, la politique, elle décrit les subtiles relations qui se tissent entre musulmans et coptes chrétiens et la continuité d’une identité égyptienne qui se perpétue de l’antiquité à nos jours.


Focus sur…

Préfigurations égyptiennes des dogmes chrétiens

Notre histoire est aussi vieille que le vieux fleuve Nil. Une histoire faite de morts et de résurrections, à l’image d’une terre qui tous les ans se dessèche et renaît sitôt que déferle l’inondation. Mort et vie s’incarnaient dans la passion d’un dieu, Osiris. La déesse avait le pouvoir de guérir de la mort.

La passion du Christ sur la croix répète le destin mythique d’Osiris ; sa descente aux Enfers répète celle du soleil dans le monde des ténèbres, du grain d’orge dans la terre, et leur retour à la vie et à la lumière.

Hatshepsout, la femme Pharaon a fait représenter sur les murs du temple de Deir-el-Bahari, le récit de sa naissance divine, miraculeuse comme celle de Jésus. Elle, Fille de Ra’, Lui, Fils de Dieu, sont baptisés, dans l’eau du Nil ou du Jourdain. L’eau est Vie nouvelle donnée à la terre, donnée au soleil. Et l’inondation est déesse, tombeau et berceau de la terre. Quand elle arrive, le peuple chante Neferetiti ; la belle est venue. C’est là le nom de la grande épouse royale Nefertiti dont l’époux, Akhenaton, porte un nom de lumière. Akh n Itn Brillance d’Aton. Un soleil nouveau naîtra de leur mariage comme du mariage de l’eau et de la lumière.

Nos ancêtres ont inventé un auteur à ce mythe, Thot, dieu de la parole et de l’écriture. Un ibis le représente parce que son bec courbé ressemble à un croissant de lune. Il est cette petite lumière du Verbe créateur qui fait exister le soleil en l’absence de l’astre, comme un bateau qui le porterait au travers des Ténèbres vers la lumière. Thot est devenu l’Esprit Saint. Il était le Créateur des langues, don du Christ aux apôtres un jour de Pentecôte.

Pour quelles raisons a-t-il remplacé la déesse dans la trinité chrétienne ? Son livre, inconnaissable, est demeuré le secret de la déesse. Restait la quête de ce livre.

ISBN : 978-2-7053-3877-0

Editions Geuthner

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Publications


Philosophie en arabe

1960 « Sören Kierkegaard, père de l’existentialisme », Le Caire, Dar-el-Maaref.

Philosophie en français

1962 à 1973 « Essais philosophiques » dans la Revue de Métaphysique et de Morale.
1986 « Les préfigurations égyptiennes de la pensée de Nietzsche », Ed. L’Age d’Homme, Lausanne.
1989 « Nietzsche et ses interprètes : le jeu des formes en philosophie », Bulletin de la Société française de philosophie, séance du 22 mars.
1997 « Freud et les mythes égyptiens », dans Mythes et Psychanalyse. Actes du Colloque de Cerisy-la-Salle.In-Press, Paris.

Romans

1975 « L’Egyptienne ». Mercure de France, Paris. Traduction en arabe, Dar-el-Maaref, Le Caire,
1997 Traduction en anglais. Red Sea Press, 2004.
1987 « Des enfants et des chats » P.M. Favre, Lausanne, février.
1992 « La grande maison de Louxor ». l’Harmattan, Paris, avril. Trad. arabe
2003 « Hatshepsout, femme pharaon ». Librairie orientaliste Paul Geuthner, Paris. Trad. Arabe
2004 « Ahlam. Les éboueurs du Caire ». Editions de l’Hèbe, Grolley, Suisse
2007 « Pharaons hérétiques : Hatshepsout, Akhénaton, Néfertiti ». Librairie orientaliste Paul Geuthner, Paris

Contributions à des œuvres collectives

1992 « Butor l’égyptien dans Butor aux quatre vents », José Corti, Paris
1997 « L’ignorance de l’autre », réflexions d’une égyptienne, dans Mythes et Psychanalyse.
« Freud et les mythes égyptiens ». In-Press, Paris. Actes du colloque de Cerisy-la-Salle.
2012 « Histoires Minuscules des Révolutions Arabes », Editions Chèvrefeuille Etoilée.

Pour l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)

1992 Une étude sur la mutilation sexuelle des femmes, parue dans les langues officielles des Nations Unies, dans « World Health Forum ». Vol. 3, N° 4
1998 « Ahlam and the Garbage Collector of Cairo ». « Ahlam. Rêves d’une fille d’éboueur », dans Edge of Awareness, paru dans le catalogue du cinquantenaire de l’OMS.
Publié dans les langues officielles des Nations Unies.