Société Genevoise des Ecrivains

Jean-Claude Humbert est né le 4 octobre 1946 à Nyon (Vaud, Suisse). À l’âge de treize ans, il veut devenir pasteur. Il entre alors au collège de Nyon, en section classique. La vocation le motive et le fait rattraper deux années de latin et de grec, couronnées de prix d’excellence.

La période qui suit, au Gymnase de la Cité, à Lausanne, est moins brillante. Il estime ne pas être digne de prêcher la parole de Dieu et obtient sans enthousiasme son certificat de maturité, son diplôme de bachelier ès lettres et un diplôme intercantonal romand pour l’enseignement du français en pays de langue étrangère.

En mai 1968, il décide d’interrompre ses études de droit et s’engage dans l’administration fiscale cantonale genevoise, au bureau des successions. Le directeur de ce service le pousse à s’inscrire à la Faculté de droit de l’Université de Genève et lui accorde la possibilité de travailler à temps partiel, ce qui permet à Jean-Claude Humbert de financer lui-même ses études.

Dès l’obtention de sa licence en droit, il entame un stage de notaire. Quatre ans plus tard, en 1978, il devient collaborateur, puis associé de l’étude Keller-Humbert. L’économie est prospère, surtout à Genève.

Sur le plan personnel, la situation est moins heureuse. Le sida emporte une soixantaine de ses amis et connaissances. Ernst Howald, son compagnon, survivra jusqu’en 2004. Cette confrontation brutale avec la mort amène Jean-Claude Humbert à voir différemment, définitivement, ce qu’il considérait jusque-là comme essentiel, la vie, l’amour, l’argent, le pouvoir. Il renonce à toute activité lucrative à fin 1990, achète une maison un peu délabrée en Haute-Savoie, la retape et la loue en partie.

À côté de ce retour à la terre et des travaux qu’il impose, il s’adonne au théâtre et à l’écriture, à la recherche d’un équilibre entre la culture des champs et celle de l’esprit. Le 10 novembre 2004, il reçoit le plus cadeau que la vie lui ait jamais fait : la naissance de ses deux fils, Marc-Antoine et Marc-Aurèle.